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Digiworld Summit 2012 : Les premiers enseignements du Cloud Gaming

by on 16 novembre 2012
 

En compagnie de Julien Villedieu, délégué syndical du jeu vidéo :

Il faut savoir que depuis quelques années, il y un nouveau fonctionnement alternatif du jeu vidéo. Que cela soit au niveau des moyens de production et de la distribution. Le jeu vidéo est une industrie qui à subit une révolution il y a de cela 3 ans grâce à l’émergence des smartphones ou autres plate-formes nomades. L’impact de ses grandes ruptures à bien sûr amené un changement considérable des grandes structures numériques tant sur le plan graphique ou du gameplay que de l’intelligence artificielle …. De plus, le très haut débit grâce à la fibre optique et au 4G ,que l’on retrouvera bientôt sur nos tablettes, amène un nouveau terme, de plus en plus employé : la transmédiatisation.
La transmédiatisation, c’est quand le jeu auquel nous jouons peut être relié simultanément sur plusieurs écrans par le stream (ce qu’on appelle le Cloud Gaming).
Cependant, l’apogée de ces moyens numériques donne lieu à un autre phénomène plus connu et problématique qui est la dématérialisation. Il faut savoir que le support physique entraîne des moyens de financement beaucoup plus coûteux, ce qui amène les prochains jeux (mais aussi les actuels) à créer des jeux de moins en moins « créatifs » afin de minimiser la prise de risque. Or, il est intéressant de noter que les jeux indépendants qui sont dématérialisés je vous le rappelle, sont des œuvres beaucoup plus créatives et libres dans leurs méthodes de production. Le jeu vidéo évolue vers deux axes primordiaux : une transition vers un public beaucoup plus élargi et d’un autre coté, une émergence sans précédent des petites productions.
Le jeu vidéo est devenu un média dont la valeur économique baisse considérablement, par exemple les soldes Steam, ou encore le jeu sur la plateforme d’Apple où l’on retrouve des jeux à partir de 0.89 centimes. Il faut donc adapter cette échelle de production aux serveurs, mais cette production n’est pas encore véritablement stable, pas prête tout du moins à opérer cette transition.
Pour empêcher cela, il faut que le jeu vidéo retrouve la vigueur du passé, mais comment faire ?
Une solution s’impose dès lors : la créativité.
En effet, le jeu vidéo doit évoluer selon le désirs des joueurs, tout en important de l’innovation. Le problème est tout à fait visible en France, puisque les industries françaises, pourtant renommées, sont quasi inexistante dans le marché des jeux vidéo triple A. Dommage, car la « French Touch » s’imposait énormément dans les années 90. La faute notamment à l’Etat, qui ne finance que très peu son industrie, alors qu’au Canada, le pays est le troisième producteur de jeux au monde. Donc, pour contrer cela, les pouvoirs publics doivent ce bouger le train en soutenant les productions vidéo-ludiques Françaises, en facilitant l’accès aux marchés internationaux et en plaçant des aides sur le prix de financement des jeux … Et bien sûr, il se doit de favoriser la diffusion des produits commercialisés.

Faisons un dernier point sur la dématérialisation.
Comme nous vous le rappelons, nous sommes face à une crise du jeu en ligne, la faute étant due à la fin de cycle des consoles de salons, l’évolution massive des Free to Play, mais aussi la faute à des métiers sous-estimés comme le secteur du marketing. Le secteur du jeu vidéo est une industrie récente, dont les codes de travail et de production ne sont pas encore bien définis. Nous vous le rappelons, mais les studios de développement ne sont pas là pour faire de la monnaie mais plutôt pour créer de nouvelles expériences vidéo-ludiques, ceux qui se chargent de l’argent et de la rentabilité sont les éditeurs. Or, cette tendance s’appauvrit et nous avons de plus en plus de studios débutants qui doivent financer leurs productions ainsi que leur marketing.

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